dimanche 19 décembre 2010

Fuites de gaz et d'informations

Wikileaks nous en apprend tous les jours...

En septembre 2008, une plateforme gazière de BP a été victime d'une explosion en mer Caspienne, plus précisément au complexe d'Azeri-Chirag-Guneshli. Les 212 employés de deux plateformes du gisement avaient étés évacuées à temps et l'évènement était complètement passé sous silence, malgré les conséquences financières pour le gouvernement azerbaïdjanais (qui, rappelons le, tire profit de tous les hydrocarbures extrait de son sol à travers son entreprise publique, la SOCAR, présente sur tous les les projets). Le manque à gagner est estimé entre 40 et 50 millions de dollars chaque jour.

Pas de victimes (le gaz n'a pas pris feu), pas de pollution sur les côtes (de toutes façon, vu le littoral azerbaïdjanais, on n'aurait pas remarqué grand chose), mais il aura fallu attendre 2 ans avant que l'affaire soit mise sur la place publique. On n'apprend cependant rien sur les accord qui ont suivi entre BP et le gouvernement suite à cet "accident".


Voilà l'une des grosses informations relayés par le presse suite aux analyses des informations fournies par Wikileaks. L'autre volet azerbaïdjanais des câbles diplomatiques américains de l'ambassade de Bakou concernent avant tout une description de la caste au pouvoir ou le président Əliyev est notamment décrit comme un parrain de la mafia. En fait, les câbles font une analogie entre la trilogie de Coppola et les hautes sphères du pouvoir en place... De quoi forcer Mme Clinton, secrétaire d'Etat des Etats-Unis, à faire des excuses publiques. Pétrole, quand tu nous tiens!

dimanche 12 décembre 2010

Vive le hijab!


Les français de passage en Azerbaïdjan sont souvent surpris de voir à quel point les femmes ici s'habillent à l'européenne et notamment ne portent pas de voiles islamiques. De fait, il est très rare de croiser dans la rue une femme portant le hijab, ce qui fait régulièrement dire à certains que l'on voit plus de voiles à Paris qu'à Bakou... Allez savoir.

Et pourtant, vendredi dernier, un petit millier de personne s'est rassemblé près du Ministère de l'Education nationale, en réaction aux propos de Misir Mardanov (le Ministre) qui rappelais jeudi: "Tous les collégiens doivent venir en classe en uniforme scolaire, et ils peuvent porter n'importe quoi d'autre à l'extérieur de l'école." M. Mardanov a clairement rappelé que la laïcité était inscrite dans la constitution et qu'à ce titre les signes religieux n'avaient pas leurs places dans les lieux publics.

Environ 95% de la population est de tradition musulmane avec un environ 30% de sunnites et 70% de chiites (qui, rappelons le, est la confession majoritaire de la République Islamique d'Iran voisine). Les autorités azerbaïdjanaises craignent en permanence la menace islamiste (proximité de l'Iran et du Daguestan) et ont fait face à un renouveau de la ferveur religieuse après l'indépendance (à l'instar des autres ancien pays soviétiques). Toutes les organisations religieuses doivent êtres enregistrés et certaines ont subi des formes de répression (destruction d'un mosquée de la communauté Taliche en 2009). C'est dans ce contexte que certains opposants dénoncent une persécution religieuse sous couvert de lutte contre le terrorisme.

12 personnes ont étés interpellées, selon la police.

dimanche 5 décembre 2010

Ateşgah, le temple de feu

Plusieurs siècles ont passé depuis que le territoire actuel de l'Azerbaïdjan ne fait plus partie de l'Empire Perse et peu nombreuses sont les traces qui restent du temps jadis où le Zoroastrisme était la religion majoritaire sur ces terres.


Mais depuis le 5 ou 6ème siècle avant notre ère, les zoroastriens vénèrent ce feu naturel sorti de la terre. Ce n'est pas le seul endroit d'Azerbaïdjan où l'on peut observer un tel phénomène, ni même une chose unique sur la péninsule d'Abchéron, mais le feu à cet endroit précis a été mis en valeur au XVIIIème siècle par des adorateurs hindouistes de Shiva. Le caravansérail pentagonal qui entoure le temple de feu est donc relativement récent si on le compare à l'histoire du site dans son ensemble. Les hindouistes pratiquaient encore au début du siècle dernier des pratiques ascétiques extrêmes comme, par exemple, le fait de s'allonger sur du charbon ardent. L'histoire du lieu est racontée dans les bâtiments du caravansérail, garnis de mannequins assez inquiétants.


Pour démystifier un peu les choses, il est important de préciser que le feu n'est plus, depuis plusieurs années, d'origine naturelle. Remercions donc le service de gaz urbain de Bakou de nous permettre d'avoir une certaine idée de ce que pouvait être le lieu il y a 200 ans. D'autres endroits autour de Bakou brûlent encore de manière naturelle, mais aucun n'a été mis en valeur comme le temple de feu de Suraxani (à 5km du centre-ville de Bakou, au beau milieu des champs de pétrole).

dimanche 28 novembre 2010

Minorité nationale: Les Lezguines


Récemment de passage à Qusar, à 180 km de Bakou sur la frontière russo-azérie, j'ai eu l'occasion de me rendre en terre Lezguine. 
Ce peuple, réparti entre le Daguestan et le nord de l'Azerbaïdjan essentiellement, se distingue avant tout par sa langue, le Lezguine, qui appartient au groupe nakho-daghestanien de la famille caucasienne (c'est à dire loin de l'indo-européen et des langues turques). Cette langue ne possède pas moins de 18 cas (moi qui ai toujours du mal avec les 4 de l'allemand et les 6 du russe!!) et est parlée par environ 500 à 800.000 personnes selon les sources. Elle possède un statut officiel au Daguestan (qui, rappelons le, est une République au sein de la Fédération de Russie, ce qui lui permet ce genre d'adaptation de la constitution).


Ceci-dit, comme beaucoup de langues caucasiennes, le Lezguine se divise en 3 dialectes principaux, eux-mêmes divisés en 15 sous-dialectes (selon le Wikipédia français). En fait, chaque vallée, voire chaque village, possède sa propre langue, parfois avec un degré d'inter-compréhensibilité (je ne sais pas si le mot existe) étonnement faible.
Les Lezguines sont le troisième peuple du Daguestan en terme de la population, devant les Avars et les Darguines mais sont presque 3 fois plus nombreux que les russes. En Azerbaïdjan, c'est même le 2ème groupe, avec 2,2% de la population, là encore devant les Russes.


Qusar, située au pied du Caucase, est parfois considérée comme la capitale des Lezguines. Je n'ai cependant pas pu déterminer la proportion de Lezguines qui y vivent. L'autre signe distinctif de ce peuple est sa tradition musulmane sunnite (avec une minorité Chiite), ce qui ne le distingue pas réellement de ses voisins immédiats.

jeudi 25 novembre 2010

Record du monde

Un peu en panne d'inspiration malgré la volonté d'écrire quelque chose ce soir, je suis tombé dans google actualité sur un communiqué du CNRS au sujet du pays dans lequel je vis. (http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2022.htm).


L'Azerbaïdjan (qui l'eut cru?) abrite le plus vieux gisement de sel exploité par l'homme (exploitation qui a cessé depuis bien longtemps). Evidemment la nouvelle ne va bouleverser aucun de mes lecteurs mais elle permet de souligner, au passage, que la région possède une forme de civilisation développée depuis environ 7000 ans. Cette découverte efface des tablettes l'ancien (je n'ai, ceci-dit, pas réussi à trouver la région), qui n'était que de 5000 ans.
La mine de sel où ont étés retrouvés quelques outils et céramiques se trouve dans l’ex-clave du Nakhitchevan, non loin de la Turquie, l'Iran et l'Arménie, plus exactement à Duzdağ.

Si cette nouvelle se retrouve sur le site du CNRS, c'est que les fouilles du lieu, en pleine vallée de l'Araxe (dont je viens, peut-être comme vous, de faire la découverte), ont étés effectués avec le soutien et l'appui du Ministère des Affaires Etrangères français.

dimanche 21 novembre 2010

Sommet caspien


Après Ashgabat en 2002 et Téhéran en 2007, c'est Bakou qui a accueilli les chefs des Etats bordant la Mer Caspienne. Messieurs Ahmaninejad, Nazarbaïev, Berdymoukhamedov, Əliyev et Medvedev se sont donc réunis jeudi dernier autour d'un sujet très préoccupant: le statut de la Caspienne.

Comme prévu, le sommet a accouché d'une souris puisque la déclaration signée par les chefs d'Etat en fin de sommet indique que les pays concernés ce sont mis d'accord pour poursuivre les discussions.

L'enjeu est énorme puisqu'il s'agit ni plus ni moins du partage d'immenses ressources naturelles (gaz et pétrole) qui est en jeu et le statut juridique de la Caspienne (mer ou lac?) aura un impact direct sur les rapports de force entre les pays voisins. A l'époque de l'URSS, les choses étaient bien plus simples, puisque seuls deux pays bordaient cette étendue d'eau, ce qui facilita la signature de deux accords irano-soviétiques en 1921 et 1940.

Aujourd'hui, les discussions ont lieu dans un climat de tension entre les deux plus grosses puissances régionales (la Russie a refusé de vendre des missiles S-300 à l'Iran suite au refus de ce dernier de coopérer avec les organismes internationaux au sujet de la supervision du programme nucléaire). Parallèlement, les 3 autres pays, dont la population combinée (environ 30 millions) ne dépasse pas la moitié de celle de l'Iran (sans parler de celle de la Russie) mais dont le dynamisme économique, la richesse en hydrocarbures et autres ressources naturelles (Uranium au Kazakhstan) et un soutien de l'Occident donnent une place importante dans les discussions.

En tant que mer, la Caspienne serait divisée en secteur nationaux proportionnels à la longueur des côtes, ce qui arrangerait l'Azerbaïdjan ou le Turkménistan, mais déplairai fortement en l'Iran qui ne conserverait que 13% de la mer et une zone estimée pauvre en ressources naturelles. En tant que lac, la Caspienne serait divisée en 5 parts égales ce qui serait extrêmement néfaste à l'Azerbaïdjan et au Kazakhstan.
La Russie, moins concerné par le partage des hydrocarbures (peu présent dans ses eaux territoriales) a d'autres souci plus lointain, notamment celui de voir le Turkménistan et l'Azerbaïdjan s'arranger pour la construction d'un pipeline entre les deux pays pour acheminer pétrole et gaz vers l'Europe (projet Nabucco). Il semble d'ailleurs que le Turkménistan soit plus qu'enclin a oublier ses tensions avec Bakou (partage de champs gaziers) afin de mettre à disposition 40 milliards de mètres cubes pour l'Europe. Dans le même temps, lors du sommet, une augmentation de la militarisation de la zone a été accepté, ce qui permettra aux iraniens et aux russes, déjà les mieux implantés, de maintenir leur mainmise navale sur la Caspienne, alors que ce sont les deux opposants à Nabucco.

Je n'aborderai même pas le sujet de l’écologie, pourtant à l'ordre du jour, mais qui, au vu des enjeux colossaux précédemment cités ne s'est pas vraiment crée de place. 

vendredi 12 novembre 2010

Qurban Bayramı et autres jours fériés en Azerbaïdjan.

Mardi prochain 16 novembre sera férié en Azerbaïdjan et dans une bonne partie du monde musulman à l'occasion de la fête de l'Aïd-el-Kebir  (Qurban Bayramı en Azerbaïdjanais) qui marque la fin de la période de pèlerinage à La Mecque (un des cinq piliers de l'Islam, cf. cours d'histoire de 5ème).

Plus que la signification de cette fête, la façon dont elle est célébrée ici où les traditions qui s'y rattachent, c'est sur le principe même de jour férié en Azerbaïdjan que je souhaite m'attarder.


En effet, ce pays est peut-être le champion du monde du jour chômé avec pas moins de 26 jours fériés chômés en cette année 2010!!!!. Comme si cela ne suffisait pas, le 9 novembre dernier a été déclaré jour du drapeau et fût donc chômé pour la première fois cette année. De plus, comme dans tous les pays issus du démantèlement de l'Union soviétique, si un jour férié tombe un samedi, le vendredi qui précède sera chômé, s'il tombe un dimanche c'est le lundi qui suit qui est chômé.
De plus, certaines fêtes donnent lieu a plusieurs jours fériés d'affilée. Le nouvel an persan (Norouz) en est le meilleure exemple, puisqu'il donne lieu, en mars, a une semaine fériée (si si!!).

Pour une liste exhaustive des jours fériés cette année, consultez le lien suivant: http://www.qppstudio.net/bankholidays2010/azerbaijan.htm

En revanche, l'Etat s'arrange pour organiser les ponts. Par exemple, mardi et mercredi étant fériés la semaine prochaine, pour éviter d'avoir deux jours de repos le week-end, un jour de travail lundi, puis à nouveau de jours de repos, le lundi sera rendu férié. Chose étonnante après ce que je viens de dire, le samedi sera, en compensation de ce lundi, travaillé.

Sans même avoir fait de recherches approfondies, je lance un défi: me trouver un pays où l'Etat accorde davantage de jours chômés. Bonne chance.

mardi 9 novembre 2010

Loin du tumulte...



Si l'Azerbaïdjan reste un pays largement méconnu en France, il n'en reste pas moins un pays d'une grande beauté doté des paysages extrêmement divers.


C'est ainsi que, pour la première fois depuis mon arrivée à Bakou, je suis vraiment sorti de Bakou pour prendre un grand bol d'air frais dans le Caucase. Le pays est en effet très montagneux, notamment au nord, à la frontière avec la Russie. Le peu fameux Bazardüzü Dağı culmine à 4466 mètres et se situe à quelques kilomètres du point le plus méridional de Russie.
Tout au Sud, à la frontière avec l'Iran, s'étendent les montagnes Talysh qui culminent à plus de 3000m. Enfin, à l'Ouest, la région du Haut-Karabakh est une partie de ce qu'on appelle le "Petit Caucase" (qui culmine tout de même à 4090m).


Pour ma part, je me suis rendu dans la petite bourgade de Lahıc, situé à environ 1300 mètres d'altitude dans un fond de valée. De nombreux artisans y travaillent le cuivre et fabriquent plateau, carafes et lampes qui se vendront cher sur les marchés de Bakou.




Le village est situé à 3 heures de voiture de la capitale, avec une route en bon état sur la majorité du parcours (qui se termine tout de même par une piste). Chose agréable, les bords de route sont bien plus propres que ceux que j'avais pu voir jusque là. Tout le long, les vendeurs de noix succèdent au vendeurs de fruits, légumes et conserves de tout type. La région est également plantée de vignobles réputés (au moins en ex-URSS).

lundi 8 novembre 2010

Elections: Résultats


Clemenceau disait: "Une dictature est un pays dans lequel on a pas besoin de passer toute une nuit devant son poste (de radio j'imagine) pour apprendre le résultat des élections".


Hier avaient lieu à Bakou et dans tout l'Azerbaïdjan les élections législatives. Côté résultat, "comme prévu" (je n'ai pas vu passer de sondages d'opinion avant le vote, alors je me fie à ma modeste intuition), c'est la parti du président au pouvoir, Yeni Azerbaïdjan (YAP), qui ressort grand vainqueur du scrutin, avec 74 sièges sur les 125 (avec environ 80% des voix) que compte le parlement (monocaméral). Les "indépendants" (sans parti) remporteraient 36 sièges, le reste étant réparti entre plusieurs mouvements politiques organisés minoritaires. Le principal front d'opposition ne remporterait aucun siège (encore provisoire).
Le mieux élu de cette nouvelle assemblée est Cavid Qurbanov, qui a réussi a récolter 90,28% des suffrages exprimés dans son fief de Kəlbəcər (région contrôlée par l'armée arménienne... hasard ou coïncidence?). Pour trouver le résultat complet des élections: http://www.lent.az/news.php?id=48143

Pour les observateurs de l'OSCE, du Parlement européen du Conseil de l'Europe, "la conduite globale des élections ne représente pas un progrès significatif pour la démocratisation du pays". Ce qui change notablement des positions adoptés par le passé par les mêmes organismes. Au menu des griefs contre les dirigeants azéris: bourrages d'urnes, concurrence déloyale, muselage de la presse ou encore comptage douteux des voix. Les observateurs de la C.E.I se sont montrés moins critiques, ne relevant que quelques "infractions techniques mineures". 
Le secrétaire général du YAP a, quant à lui, mis les pendules à l'heure en déclarant "Je peux assurer que l'élection a été libre et juste"... A méditer.

Pas d'incidents liés à une quelconque contestation n'ont été constatés. La participation a atteint 50,24%, soit un progrès de 5 points par rapport à 2005. 
Ci-dessus le président Əliyev et sa femme, présidente de la puissante Fondation Heydar Əliyev, qui fera l'objet d'un article ultérieur.

mercredi 3 novembre 2010

AZAL: Incident à Istanbul


Un Boeing 757-200 de la compagnie nationale azerbaïdjanaise AZAL (Azerbaycan Hava Yolları) a subi un léger incident au décollage de l'aéroport international de la capitale turque. Une fumée a  envahi la cabine, ce qui a forcé les pilotes à faire demi-tour et à se poser en urgence sur les pistes de l'aéroport Atatürk. Plus de peur que de mal, puisqu'après inspection, la fumée provenait en fait d'un four micro-ondes défectueux. Certains des 221 passagers qui avaient été mis en attente au terminal on cependant refuser de reprendre l'avion.
Le 12 août dernier, un Airbus de la compagnie s'était abîmé en bout de piste dans le même aéroport. Aucune victime à déplorer non plus à l'époque.

AZAL a été initialement fondée en 1923 pour effectuer des vols entre Bakou et Tbilissi, avant d'être intégrée à Aeroflot. La compagnie a, par la suite, été recrée par le gouvernement azerbaïdjanais (début 1992) et possède désormais une flotte très moderne, même sur les vols intérieurs (2 des 3 derniers Tupolev sont utilisés par le gouvernement azéri et le dernier Antonov est un cargo). L'âge moyen de la flotte est inférieur à 6 ans. AZAL effectue des vols réguliers un peu partout vers l'Europe (3 fois par semaine vers Paris), la Russie, l'Asie centrale, mais aussi vers la Chine, Dubaï ou encore Israël.

mardi 2 novembre 2010

Elections: chaud devant!!


Les Azéris du monde entier voteront dimanche pour élire leurs 125 députés parmi 692 candidats. 5 millions de personnes sont appelées à s'exprimer sur l'avenir de leur nation, selon l'expression consacrée. Il s'agit d'un scrutin majoritaire (par circonscription) à un tour.

Le grandissime favori de ses élections est le parti "Nouvel Azerbaïdjan", dont la principale figure n'est autre que l'actuel président du pays İlham Əliyev (photo), fils du fondateur du parti Heydər Əliyev, lui-même ancien président de la république (17 ans de présidence continue à eux deux). De toute façon, la politique du pays est dominée par ce parti, qui possède déjà 63 sièges dans le parlement sortant et 43 non-inscrits de poids (je n'entre pas dans les détails, je crois que c'est assez clair). Il n'y a, de fait, qu'un seul réel parti d'opposition: le Parti de l'Espoir, dont le leader (Igbal Agazadeh) et quelques éminents membres ont brièvement étés emprisonnées en 2005 avant d'être graciés par le président. Ce parti tentera de conserver son unique siège dimanche prochain.
Le climat pré-électoral est relativement calme, sauf peut-être du côté de quelques ONG, comme Human Rights Watch qui écrit sur son site "Le gouvernement azerbaïdjanais utilise des lois criminelles et des attaques violentes pour faire taire les journalistes qui expriment des opinions critiques".  Un avis bien contraire à celui des observateurs de la C.E.I. qui ne relèvent "pas de violations sérieuses" et qui saluent une préparation "calme". L'association azérie pour le progrès de la société civile relève de nets progrès par rapport au élections de 2005. Plus de 1000 observateurs internationaux (dont un officiel du gouvernement lituanien-juste pour le clin d'œil) et 18 médias étrangers couvriront le scrutin.

mercredi 27 octobre 2010

Réunion au sommet

Ilham Əliyev, Dmitri Medvedev et Serge Sargsian se sont réunis aujourd'hui à Astrakhan (sur le delta de la Volga, en Russie). Les trois chef d'Etat (respectivement azerbaïdjanais, russe et arménien) ont consacré cette journée au règlement du conflit du Haut-Karabakh. La rencontre a eu lieu à huis-clos.
La Russie, en tant que membre du Conseil de sécurité de l'ONU, du groupe de Minsk et de l'OSCE, fait figure d'arbitre dans ce conflit, d'autant qu'elle entretient de bonnes (voir d'excellentes avec l'Arménie) relation avec les deux pays.
En effet, la Russie maintient une base militaire à Gyumri, la deuxième ville arménienne et une base radar à Qabala (Azerbaïdjan).


Ce n'est pas la première fois que ce genre de réunion tripartite a lieu. Le 17 juin dernier, les trois hommes s'étaient déjà rencontrés à St-Saint-Pétersbourg pour débattre encore et toujours du même sujet.

Jouissant de la protection russe, l'Arménie occupe et administre de facto (selon l'Arménie, il s'agit d'une République indépendante) cette région montagneuse de l'Ouest du pays, qui correspond à 20% du territoire Azerbaïdjanais et compte 150,000 habitants.
Après le cessez-le-feu du 16 mai 1994, environ 800,000 azéris d'Arménie et du Haut-Karabakh ont trouvé refuge en Azerbaïdjan et 300,000 arméniens ont fait le chemin inverse. Autant dire que le sujet est très loin d'être clos et que les affrontements sont monnaie-courante aux abords de cette zone.

Les tensions ne sont pas près de s'arrêter. Encore récemment, l'Azerbaïdjan a annoncé une hausse de 89,7% de son budget défense pour 2011. Budget qui atteindra 2,2 milliards d'Euro.

Après cette visite, le président Əliyev se rendra en Ukraine pour une visite d'Etat d'une journée avec au programme une rencontre, à huis-clos encore, avec Ianoukovitch et une cérémonie en mémoire des victimes de la famine en Ukraine en 1932-1933 (Holodomor).

lundi 25 octobre 2010

La France en Azerbaïdjan: AXA

C'est assez rare pour le souligner. Une entreprise française (AXA) s'implante en Azerbaïdjan en rachetant 51% des actions du principal assureur du pays: MBASK. Ces parts appartenaient jusqu'alors à la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement). Les 49% restants sont la propriété du patron de MBASK, Eldar Qaribov.


MBASK a été fondé en 1992 et est devenue (depuis 2007), la première compagnie d'assurance privée du pays. Il faut cependant savoir que le marché de l'assurance est dérisoire dans le pays, ne représentant que 0,5% du PIB. Avec cette acquisition, AXA espère faire passer ce ratio à 2 ou 3% et stimuler la croissance du marché pour atteindre 8% dans un futur proche. La capitalisation boursière de l'entreprise est de 5,7 millions de manats (1 AZN=0,89€).

Bien que je ne me sois pas spécialement penché sur la question, il paraît évident que la culture de l'assurance n'est pas très répandue ici. La plupart du parc automobile est assuré au tiers (lorsqu'il l'est), le secteur des produits financiers type assurance-vie n'apparaît même pas en pub et je doute que, vu le niveau de vie, l'assurance pour le logement soit la première préoccupation de l'azéri moyen.

samedi 23 octobre 2010

La Tour de la Vierge

Difficile de tenir le rythme sur ce blog... Mais intéressant.


J'ai décidé aujourd'hui d'aborder un sujet assez facile, puisque les informations sont nombreuses. Cette tour située aux confins de la vieille ville est LE symbole absolu de la ville de Bakou (loin devant le pétrole et le président à mon sens).
Son nom azéri (Qız Qalası) se traduit en général par "tour de la jeune fille" ou "tour de la vierge", probablement en raison de son inviolabilité, au sens militaire du terme. Ce nom a pourtant donné lieu à une légende tenace. 
Un notable dirigeant local aurait décidé d'épouser sa propre fille dont il était amoureux. Cette dernière, tiraillée entre le dégoût de l'inceste et la désobéissance à son père, demanda à son prétendant de lui construire une tour afin qu'elle puisse d'abord toiser l'immensité de son domaine. Le père accepta et fit bâtir cette tour, de laquelle se jeta la jeune fille pour mettre fin à l'histoire.

La tour du XIIème siècle mesure 29 mètres de haut, répartis entre 8 étages à peu près vierges (sans jeu de mot). Quelques photos et boutiques occupent les lieux et le toit est accessible. La vue sur la vieille ville et la mer Caspienne est imprenable.

samedi 16 octobre 2010

L'Azerbaïdjan: 40.000 ans d'histoire

A une soixantaine de kilomètres de Bakou, en bord de mer Caspienne, se trouve le lieu de peuplement le plus ancien connu en Azerbaïdjan, qui est protégé depuis 2007 par l'UNESCO (ou ONUESC pour faire plus français): La réserve de Gobustan.


 Une partie seulement de la réserve est ouverte au public: il s'agit d'une étonnante colline couverte d’impressionnants rochers que l'on ne retrouve pas aux alentours (Boyukdash). Ces rochers présentent environ 6000 gravures dont certaines auraient environ 40.000 ans (http://whc.unesco.org/fr/list/1076) et témoignent du mode de vie de l'époque: scènes de chasse, de pêche et d'élevage.
Les premiers occupants permanents des lieux se seraient installés ici suite à un tremblement de terre durent trouver de nouveaux abris dans les terres.



Le site a été très étudié par un ethnologue norvégien: Thor Heyerdahl, qui émet notamment l'hypothèse que les Vikings puissent être originaires d'Azerbaïdjan, en se basant sur des faits historiques: ressemblance des mythologies, fuite des troupes romaines au 1er siècle (les romains étaient effectivement présents à cette époque, d'ailleurs un rocher gravé en romain se trouve à l’entrée de la réserve)...


mardi 12 octobre 2010

La nuit va être longue...


De mémoire d'azéri, je ne sais pas si l'on a déjà vu ça. Le match qui s'est joué ce soir entre l'Azerbaïdjan, 103ème au classement FIFA qui n'avait pas gagné à domicile depuis mars 2007 (http://azerbaidjanpointfr.blogspot.com/2010/10/ballon-rond.html) et la Turquie (21ème au classement), demi-finaliste de la coupe du monde 2002 et de l'Euro 2008, n'est pas près d'être oublié. La rencontre comptait pour les qualificatifs de l'Euro 2012 (et oui, d'ailleurs le Kazakhstan est dans le même groupe), qui se déroulera en Pologne et en Ukraine.

Si peu de gens croyaient au chances de l'Azerbaïdjan au vues de ses piètres performances d'à peu près toujours, encore moins auraient pu prévoir une telle déroute de l'équipe turque, qui n'a dominé que les 20 dernières minutes.
C'est à la 38ème minute que Rashad Sadygov, suite a un corner, a ouvert le score. L'Azerbaïdjan ne sera plus jamais rejoint et signe à domicile, dans un stade comble, la plus belle des victoires face au "grand frère" turc.


Sans vouloir relativiser à outrance, l'Azerbaïdjan reste avant-dernier de son groupe (devant le Kazakhstan) avec 3 points et, sauf surprise, ne devrait pas être du voyage en 2012. En revanche, la Turquie de Guus Hiddink réalise la mauvaise opération du groupe, puisqu'après une seconde défaite de rang, elle passera peut-être en 4ème position en cas de victoire ou de match nul de la Belgique face à l'Autriche ce soir.

dimanche 10 octobre 2010

Le berger arménien

Le 5 octobre dernier, Manvel Saribekian, un jeune berger arménien appréhendé le 11 septembre sur le territoire azerbaïdjanais (en situation illégale) a été retrouvé pendu dans sa cellule de Bakou.
La version officielle (azérie) conclut au suicide, ce qui est très contesté du côté arménien (cf. les médias arméniens, je ne prendrai évidemment pas position sur le sujet).



Cette nouvelle affaire n'arrange en rien la situation entre les deux pays. Rappelons que l'Arménie occupe environ 20% du territoire Azerbaïdjanais et que, malgré un cessez-le-feu obtenu notamment par Heydər Əliyev (le père du président actuel) en 1994, les accrochages dans la région du Haut-Karabakh sont monnaie-courante. Le sujet est extrêmement sensible puisque la région est de facto administrée par l'Arménie (largement responsable du déclenchement de la guerre en 1991), bien que se revendiquant indépendante et appartenant, aux yeux de la communauté internationale, à l'Azerbaïdjan.

samedi 9 octobre 2010

Ballon rond

En cette période de matchs qualificatifs de l'Euro 2012, j'en profite pour faire un petit topo sur le football en Azerbaïdjan, qui est bien loin d'être le sport national...




La dernière victoire de l'équipe nationale remonte au 3 mars dernier, quand elle s'est imposée à l'extérieur en amical face au Luxembourg (1:2). La dernière victoire en match officiel remonte au 10/10/2009, à l'extérieur encore face au Liechtenstein (0:2). La dernière victoire à domicile remonte au 28/03/2007, lorsque l'Azerbaïdjan s'était imposé grâce à un petit but en 2ème mi-temps face à la Finlande, dans le cadre des qualification pour l'Euro 2008.
C'est dans ces conditions, et après deux sévères défaites en déplacement (6:1 contre l'Allemagne et 3:0 face à l'Autriche hier soir) que l'Azerbaïdjan s’apprête à recevoir la Turquie sur ses terres pour un match qui s'annonce très animé, quoi que très déséquilibré. Je ne manquerai pas de me rendre au stade (cf. ci-dessus) à cette occasion.

Pour rappel, le plus gros succès de l'histoire de l'équipe de France (10:0) a eu lieu à Auxerre dans le cadre des éléminatoire de l'Euro 96 face à... l'Azerbaïdjan. Desailly, Djorkaeff, Guérin, Pedros, Leboeuf (auteur d'un improbable doublé), Dugarry, Zidane et Cocard étant les buteurs pour la France. Ce résultat est également la plus lourde défaite de l'histoire du pays (en football il s'entend).



Aujourd'hui, l'Azerbaïdjan pointe à la 102ème place du classement FIFA, entre la Thaïlande et le Bahreïn.
Le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe est Qurban Qurbanov (ci-dessus), auteur de 14 buts en 67 sélections.
L'entraîneur actuel est Berti Vogts, champion d'Europe en 1972 (en tant que joueur) et 1996 avec l'équipe d'Allemagne (en tant qu'entraîneur) et finaliste malheureux contre le Danemark en 1992. Espérons qu'il donne l'inspiration à son équipe mardi prochain...

jeudi 7 octobre 2010

Histoire d'huile...


En visite en Azerbaïdjan, le nouveau directeur de la compagnie pétrolière BP, Bob Dudley, a signé un accord de production de gaz sur 30 ans avec SOCAR, la compagnie nationale azérie.
L'accord porte sur un champ inexploité et inexploré jusqu'ici, Shafag-Asiman, qui couvre une superficie de plus de 1000 km² à 125 km au sud-est de Bakou. BP versera 50% de ses futurs bénéfices à la SOCAR. La période d'exploration prévue est de 4 ans, sans garanties de trouver quoi que ce soit...

Pour rappel, BP est déjà l'un des principaux acteurs du secteur pétrolier et gazier du pays, avec des parts dans deux autres gisements gazier et dans le gazoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, dont il est également l'exploitant. C'est aussi l'un des signataires du fameux "contrat du siècle" en 1994, dont je reparlerai probablement dans un futur sujet sur l'histoire de l'exploration pétrolière dans le pays. (Pour info, je ne travaille pas dans le secteur, donc merci de me corriger au cas où).

mercredi 6 octobre 2010

Azərbaycan bayrağı



Azərbaycan bayrağı: Le drapeau national Azerbaïdjanais.

Si j'ai décidé de parler de ce symbole national, c'est après avoir assisté à l'inauguration de la "Place du drapeau National" depuis le front de mer de Bakou le 1er septembre dernier.
Perché en haut d'un mat de 162 mètres, le drapeau qui orne cette place était censé être le plus grand du monde, à la hauteur des ambitions de la jeune République. Qu'il soit ou non le plus grand, il n'en garde pas moins des dimensions impressionnantes: 70 mètres par 35, 350 kilos. Il est visible partout depuis le centre-ville et est situé au sud de la ville, près de la base navale Bayil.
Cela faisait presque trois ans que le projet avait été lancé (17 novembre 2007). Les présidents russe (D. Medvedev) et azéri (I. Əliyev) étaient présents à l'inauguration en grande pompe, accompagnée par des feux d'artifices un peu partout dans Bakou. Le président a choisi le 9 novembre pour l'établissement d'un jour national du drapeau.



Le drapeau actuel a été choisi le 5 février 1991 pour représenter le pays. Une version similaire (avec le croissant et l'étoile excentrés vers la gauche) était utilisé entre 1918 et 1920, lors de la première indépendance du pays. La bande bleue représente l'influence culturelle turque. Le rouge symbolise le progrès et la modernisation. Le vert est la couleur de l'Islam, qui est également représenté par le croissant. Certaines sources donnent aussi comme symbolique pour cette dernière couleur l'abondance de fruits...
L'étoile à huit branche symbolise les "ethnies turques du monde":
-Azéris
-Chagatai (Turkmènes)
-Tatars
-Ottomans (Turcs)
-Turkomans (Turkmènes d'Irak)
-Seldjouks (Azéris d'Iran)
-Kipchaks (Kazakhs et Kirghizes).
-Ouzbeks

Pour rappel, le drapeau de la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan (dernière des 7 versions ayant existé) était le suivant:


mardi 5 octobre 2010

Parlez-vous Azéri?



Une grande partie de l'identité culturelle azérie peut se définir à travers sa langue: l'Azerbaïdjanais (ou Azéri-turc). Vous l'aurez compris, il s'agit d'une langue turcique extrêmement proche du turc de Turquie (travaillant avec des Turcs et des Azéris, je me rends compte chaque jour de l'inter-compréhension). Le Gagaouze (Moldavie), le Tatar de Crimée et le Turkmène sont également très proches.

Cette langue est parlée au-delà des frontière du pays et notamment en Iran, où l'on dénombre davantage de locuteur de l'Azéri (environ 15 millions) que d'habitants en Azerbaïdjan (environ 8 millions, cf. publication précédente). On compte en outre des minorités "azérophones" en Turquie, en Géorgie, en Russie et dans le Kurdistan Irakien (où la langue possède un statut officiel mais est décrite comme turkmène).

Les débuts de la tradition littéraire Azerbaïdjanaise en langue turcique sont largement liés au nom de Mehmed bin Suleyman Füzuli (1ère moitié du XVIème siècle), qui a notamment traduit des œuvres de Nizami Gəncəvi (voir ci-dessous), le grand dramaturge azéri  de la fin du XIIème siècle, d'expression persane.


Səməd Vurğun (cf. photo du début d'article) est la grande figure de la littérature azérie contemporaine (première moitié du XXème siècle). Je vis d'ailleurs à deux pas du Théâtre dramatique Russe, qui porte son nom.

L'alphabet utilisé en Azerbaïdjan pour la langue fut longtemps l'arabe-persan (qui reste celui des azéris d'Iran), abandonné au début des années 1920 au profit d'un alphabet latin légèrement différent ce celui en vigueur aujourd'hui. A partir de 1939 et jusqu'en 1991, le cyrillique est l'alphabet officiel. Aujourd'hui, l'alphabet est à nouveau latin, avec quelques adaptations, telles que le "ə", le "ı" (i sans le point), le "ğ", le "ş", le "ç", le "ü" et le "ö". Des adaptations similaires existaient par rapport au cyrillique russe (ә, ҹ, ҝ, ғ, ө, ү, ј).
Certaines lettres ont une prononciation différente de leur équivalent français (le nom de la ville de Qobustan s'écrit et se prononce par exemple Gobustan, "c" se prononce "j"...).

Si le russe reste largement pratiqué, compris et étudié ici, l'Azerbaïdjanais est la seule et unique langue officielle (ce qui n'est pas le cas au Kazakhstan, en Biélorussie et au Kirghizstan, où le russe est, au côté de la langue "nationale", également officiel).
Contrairement à ce qui se passe en Lettonie ou en Estonie, la langue russe n'a pas mauvaise presse, bien au contraire, ce qui est sans doute lié au poids de l'histoire et à la faible importance de la communauté russe dans le pays.

lundi 4 octobre 2010

Carte d'identité



L'Azerbaïdjan est un république située sur la rive Ouest de la mer Caspienne, au Sud du Caucase. Le pays est bordé au Nord par la Russie (Daguestan), à l'Est par l'Arménie et la Turquie (9 Km de contiguïté avec l'enclave du Nakhitchevan) et au Sud par la République islamique d'Iran.

Sa population est en large majorité azérie (90,6% selon le CIA world Factbook) et musulmane. Les populations daguestanaises, russes et arméniennes (en quasi-totalité dans la région du Haut-Karabakh) forment une partie des minorités nationales (pour reprendre la terminologie soviétique). D'autres groupes ethniques (Lezguines, Talysh, Turcs, Géorgiens, Avars, Tsakhur, Kurdes, Udis, Juifs des montagnes...) complètent cette mosaïque.

L'histoire de la région remonte à l'âge de Pierre. Des pétroglyphes datant de 10 000 av. J-C ont étés mis à jour près de la ville de Gobustan (Qobustan). Sans entrer dans les détails (j'y reviendrai évidemment plus tard), il faut attendre 1918 pour que le pays devienne indépendant pour la première fois (de l'Empire Russe, ou plus exactement de la très éphémère République démocratique fédérative de Transcaucasie). Indépendance qui ne durera pas, puisque la "première démocratie parlementaire du monde musulman" sera transformée en République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan dès avril 1920, soit moins de 2 ans après son indépendance. Ce n'est qu'en 1991 que la nation s'émancipe (dans le sang et la douleur) de l'URSS.

Le pays compte aujourd'hui un peu plus de 8 millions d'habitants dont environ 1/4 réside dans la capitale, Bakou, située tout à l'Est du pays, sur la péninsule d'Abşeron, lieu historique de l'exploitation d'hydrocarbures, dont le pays tire une très grande partie de ses ressources.


Bienvenue en Azerbaïdjan

Bonjour.

Ce Blog a pour but de faire découvrir l’Azerbaïdjan aux francophones du monde entier. J'y travaille depuis 2 mois seulement mais je vais tenter de retranscrire au mieux mon expérience ici.

En vous souhaitant une bonne lecture.