mercredi 27 octobre 2010

Réunion au sommet

Ilham Əliyev, Dmitri Medvedev et Serge Sargsian se sont réunis aujourd'hui à Astrakhan (sur le delta de la Volga, en Russie). Les trois chef d'Etat (respectivement azerbaïdjanais, russe et arménien) ont consacré cette journée au règlement du conflit du Haut-Karabakh. La rencontre a eu lieu à huis-clos.
La Russie, en tant que membre du Conseil de sécurité de l'ONU, du groupe de Minsk et de l'OSCE, fait figure d'arbitre dans ce conflit, d'autant qu'elle entretient de bonnes (voir d'excellentes avec l'Arménie) relation avec les deux pays.
En effet, la Russie maintient une base militaire à Gyumri, la deuxième ville arménienne et une base radar à Qabala (Azerbaïdjan).


Ce n'est pas la première fois que ce genre de réunion tripartite a lieu. Le 17 juin dernier, les trois hommes s'étaient déjà rencontrés à St-Saint-Pétersbourg pour débattre encore et toujours du même sujet.

Jouissant de la protection russe, l'Arménie occupe et administre de facto (selon l'Arménie, il s'agit d'une République indépendante) cette région montagneuse de l'Ouest du pays, qui correspond à 20% du territoire Azerbaïdjanais et compte 150,000 habitants.
Après le cessez-le-feu du 16 mai 1994, environ 800,000 azéris d'Arménie et du Haut-Karabakh ont trouvé refuge en Azerbaïdjan et 300,000 arméniens ont fait le chemin inverse. Autant dire que le sujet est très loin d'être clos et que les affrontements sont monnaie-courante aux abords de cette zone.

Les tensions ne sont pas près de s'arrêter. Encore récemment, l'Azerbaïdjan a annoncé une hausse de 89,7% de son budget défense pour 2011. Budget qui atteindra 2,2 milliards d'Euro.

Après cette visite, le président Əliyev se rendra en Ukraine pour une visite d'Etat d'une journée avec au programme une rencontre, à huis-clos encore, avec Ianoukovitch et une cérémonie en mémoire des victimes de la famine en Ukraine en 1932-1933 (Holodomor).

lundi 25 octobre 2010

La France en Azerbaïdjan: AXA

C'est assez rare pour le souligner. Une entreprise française (AXA) s'implante en Azerbaïdjan en rachetant 51% des actions du principal assureur du pays: MBASK. Ces parts appartenaient jusqu'alors à la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement). Les 49% restants sont la propriété du patron de MBASK, Eldar Qaribov.


MBASK a été fondé en 1992 et est devenue (depuis 2007), la première compagnie d'assurance privée du pays. Il faut cependant savoir que le marché de l'assurance est dérisoire dans le pays, ne représentant que 0,5% du PIB. Avec cette acquisition, AXA espère faire passer ce ratio à 2 ou 3% et stimuler la croissance du marché pour atteindre 8% dans un futur proche. La capitalisation boursière de l'entreprise est de 5,7 millions de manats (1 AZN=0,89€).

Bien que je ne me sois pas spécialement penché sur la question, il paraît évident que la culture de l'assurance n'est pas très répandue ici. La plupart du parc automobile est assuré au tiers (lorsqu'il l'est), le secteur des produits financiers type assurance-vie n'apparaît même pas en pub et je doute que, vu le niveau de vie, l'assurance pour le logement soit la première préoccupation de l'azéri moyen.

samedi 23 octobre 2010

La Tour de la Vierge

Difficile de tenir le rythme sur ce blog... Mais intéressant.


J'ai décidé aujourd'hui d'aborder un sujet assez facile, puisque les informations sont nombreuses. Cette tour située aux confins de la vieille ville est LE symbole absolu de la ville de Bakou (loin devant le pétrole et le président à mon sens).
Son nom azéri (Qız Qalası) se traduit en général par "tour de la jeune fille" ou "tour de la vierge", probablement en raison de son inviolabilité, au sens militaire du terme. Ce nom a pourtant donné lieu à une légende tenace. 
Un notable dirigeant local aurait décidé d'épouser sa propre fille dont il était amoureux. Cette dernière, tiraillée entre le dégoût de l'inceste et la désobéissance à son père, demanda à son prétendant de lui construire une tour afin qu'elle puisse d'abord toiser l'immensité de son domaine. Le père accepta et fit bâtir cette tour, de laquelle se jeta la jeune fille pour mettre fin à l'histoire.

La tour du XIIème siècle mesure 29 mètres de haut, répartis entre 8 étages à peu près vierges (sans jeu de mot). Quelques photos et boutiques occupent les lieux et le toit est accessible. La vue sur la vieille ville et la mer Caspienne est imprenable.

samedi 16 octobre 2010

L'Azerbaïdjan: 40.000 ans d'histoire

A une soixantaine de kilomètres de Bakou, en bord de mer Caspienne, se trouve le lieu de peuplement le plus ancien connu en Azerbaïdjan, qui est protégé depuis 2007 par l'UNESCO (ou ONUESC pour faire plus français): La réserve de Gobustan.


 Une partie seulement de la réserve est ouverte au public: il s'agit d'une étonnante colline couverte d’impressionnants rochers que l'on ne retrouve pas aux alentours (Boyukdash). Ces rochers présentent environ 6000 gravures dont certaines auraient environ 40.000 ans (http://whc.unesco.org/fr/list/1076) et témoignent du mode de vie de l'époque: scènes de chasse, de pêche et d'élevage.
Les premiers occupants permanents des lieux se seraient installés ici suite à un tremblement de terre durent trouver de nouveaux abris dans les terres.



Le site a été très étudié par un ethnologue norvégien: Thor Heyerdahl, qui émet notamment l'hypothèse que les Vikings puissent être originaires d'Azerbaïdjan, en se basant sur des faits historiques: ressemblance des mythologies, fuite des troupes romaines au 1er siècle (les romains étaient effectivement présents à cette époque, d'ailleurs un rocher gravé en romain se trouve à l’entrée de la réserve)...


mardi 12 octobre 2010

La nuit va être longue...


De mémoire d'azéri, je ne sais pas si l'on a déjà vu ça. Le match qui s'est joué ce soir entre l'Azerbaïdjan, 103ème au classement FIFA qui n'avait pas gagné à domicile depuis mars 2007 (http://azerbaidjanpointfr.blogspot.com/2010/10/ballon-rond.html) et la Turquie (21ème au classement), demi-finaliste de la coupe du monde 2002 et de l'Euro 2008, n'est pas près d'être oublié. La rencontre comptait pour les qualificatifs de l'Euro 2012 (et oui, d'ailleurs le Kazakhstan est dans le même groupe), qui se déroulera en Pologne et en Ukraine.

Si peu de gens croyaient au chances de l'Azerbaïdjan au vues de ses piètres performances d'à peu près toujours, encore moins auraient pu prévoir une telle déroute de l'équipe turque, qui n'a dominé que les 20 dernières minutes.
C'est à la 38ème minute que Rashad Sadygov, suite a un corner, a ouvert le score. L'Azerbaïdjan ne sera plus jamais rejoint et signe à domicile, dans un stade comble, la plus belle des victoires face au "grand frère" turc.


Sans vouloir relativiser à outrance, l'Azerbaïdjan reste avant-dernier de son groupe (devant le Kazakhstan) avec 3 points et, sauf surprise, ne devrait pas être du voyage en 2012. En revanche, la Turquie de Guus Hiddink réalise la mauvaise opération du groupe, puisqu'après une seconde défaite de rang, elle passera peut-être en 4ème position en cas de victoire ou de match nul de la Belgique face à l'Autriche ce soir.

dimanche 10 octobre 2010

Le berger arménien

Le 5 octobre dernier, Manvel Saribekian, un jeune berger arménien appréhendé le 11 septembre sur le territoire azerbaïdjanais (en situation illégale) a été retrouvé pendu dans sa cellule de Bakou.
La version officielle (azérie) conclut au suicide, ce qui est très contesté du côté arménien (cf. les médias arméniens, je ne prendrai évidemment pas position sur le sujet).



Cette nouvelle affaire n'arrange en rien la situation entre les deux pays. Rappelons que l'Arménie occupe environ 20% du territoire Azerbaïdjanais et que, malgré un cessez-le-feu obtenu notamment par Heydər Əliyev (le père du président actuel) en 1994, les accrochages dans la région du Haut-Karabakh sont monnaie-courante. Le sujet est extrêmement sensible puisque la région est de facto administrée par l'Arménie (largement responsable du déclenchement de la guerre en 1991), bien que se revendiquant indépendante et appartenant, aux yeux de la communauté internationale, à l'Azerbaïdjan.

samedi 9 octobre 2010

Ballon rond

En cette période de matchs qualificatifs de l'Euro 2012, j'en profite pour faire un petit topo sur le football en Azerbaïdjan, qui est bien loin d'être le sport national...




La dernière victoire de l'équipe nationale remonte au 3 mars dernier, quand elle s'est imposée à l'extérieur en amical face au Luxembourg (1:2). La dernière victoire en match officiel remonte au 10/10/2009, à l'extérieur encore face au Liechtenstein (0:2). La dernière victoire à domicile remonte au 28/03/2007, lorsque l'Azerbaïdjan s'était imposé grâce à un petit but en 2ème mi-temps face à la Finlande, dans le cadre des qualification pour l'Euro 2008.
C'est dans ces conditions, et après deux sévères défaites en déplacement (6:1 contre l'Allemagne et 3:0 face à l'Autriche hier soir) que l'Azerbaïdjan s’apprête à recevoir la Turquie sur ses terres pour un match qui s'annonce très animé, quoi que très déséquilibré. Je ne manquerai pas de me rendre au stade (cf. ci-dessus) à cette occasion.

Pour rappel, le plus gros succès de l'histoire de l'équipe de France (10:0) a eu lieu à Auxerre dans le cadre des éléminatoire de l'Euro 96 face à... l'Azerbaïdjan. Desailly, Djorkaeff, Guérin, Pedros, Leboeuf (auteur d'un improbable doublé), Dugarry, Zidane et Cocard étant les buteurs pour la France. Ce résultat est également la plus lourde défaite de l'histoire du pays (en football il s'entend).



Aujourd'hui, l'Azerbaïdjan pointe à la 102ème place du classement FIFA, entre la Thaïlande et le Bahreïn.
Le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe est Qurban Qurbanov (ci-dessus), auteur de 14 buts en 67 sélections.
L'entraîneur actuel est Berti Vogts, champion d'Europe en 1972 (en tant que joueur) et 1996 avec l'équipe d'Allemagne (en tant qu'entraîneur) et finaliste malheureux contre le Danemark en 1992. Espérons qu'il donne l'inspiration à son équipe mardi prochain...

jeudi 7 octobre 2010

Histoire d'huile...


En visite en Azerbaïdjan, le nouveau directeur de la compagnie pétrolière BP, Bob Dudley, a signé un accord de production de gaz sur 30 ans avec SOCAR, la compagnie nationale azérie.
L'accord porte sur un champ inexploité et inexploré jusqu'ici, Shafag-Asiman, qui couvre une superficie de plus de 1000 km² à 125 km au sud-est de Bakou. BP versera 50% de ses futurs bénéfices à la SOCAR. La période d'exploration prévue est de 4 ans, sans garanties de trouver quoi que ce soit...

Pour rappel, BP est déjà l'un des principaux acteurs du secteur pétrolier et gazier du pays, avec des parts dans deux autres gisements gazier et dans le gazoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, dont il est également l'exploitant. C'est aussi l'un des signataires du fameux "contrat du siècle" en 1994, dont je reparlerai probablement dans un futur sujet sur l'histoire de l'exploration pétrolière dans le pays. (Pour info, je ne travaille pas dans le secteur, donc merci de me corriger au cas où).

mercredi 6 octobre 2010

Azərbaycan bayrağı



Azərbaycan bayrağı: Le drapeau national Azerbaïdjanais.

Si j'ai décidé de parler de ce symbole national, c'est après avoir assisté à l'inauguration de la "Place du drapeau National" depuis le front de mer de Bakou le 1er septembre dernier.
Perché en haut d'un mat de 162 mètres, le drapeau qui orne cette place était censé être le plus grand du monde, à la hauteur des ambitions de la jeune République. Qu'il soit ou non le plus grand, il n'en garde pas moins des dimensions impressionnantes: 70 mètres par 35, 350 kilos. Il est visible partout depuis le centre-ville et est situé au sud de la ville, près de la base navale Bayil.
Cela faisait presque trois ans que le projet avait été lancé (17 novembre 2007). Les présidents russe (D. Medvedev) et azéri (I. Əliyev) étaient présents à l'inauguration en grande pompe, accompagnée par des feux d'artifices un peu partout dans Bakou. Le président a choisi le 9 novembre pour l'établissement d'un jour national du drapeau.



Le drapeau actuel a été choisi le 5 février 1991 pour représenter le pays. Une version similaire (avec le croissant et l'étoile excentrés vers la gauche) était utilisé entre 1918 et 1920, lors de la première indépendance du pays. La bande bleue représente l'influence culturelle turque. Le rouge symbolise le progrès et la modernisation. Le vert est la couleur de l'Islam, qui est également représenté par le croissant. Certaines sources donnent aussi comme symbolique pour cette dernière couleur l'abondance de fruits...
L'étoile à huit branche symbolise les "ethnies turques du monde":
-Azéris
-Chagatai (Turkmènes)
-Tatars
-Ottomans (Turcs)
-Turkomans (Turkmènes d'Irak)
-Seldjouks (Azéris d'Iran)
-Kipchaks (Kazakhs et Kirghizes).
-Ouzbeks

Pour rappel, le drapeau de la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan (dernière des 7 versions ayant existé) était le suivant:


mardi 5 octobre 2010

Parlez-vous Azéri?



Une grande partie de l'identité culturelle azérie peut se définir à travers sa langue: l'Azerbaïdjanais (ou Azéri-turc). Vous l'aurez compris, il s'agit d'une langue turcique extrêmement proche du turc de Turquie (travaillant avec des Turcs et des Azéris, je me rends compte chaque jour de l'inter-compréhension). Le Gagaouze (Moldavie), le Tatar de Crimée et le Turkmène sont également très proches.

Cette langue est parlée au-delà des frontière du pays et notamment en Iran, où l'on dénombre davantage de locuteur de l'Azéri (environ 15 millions) que d'habitants en Azerbaïdjan (environ 8 millions, cf. publication précédente). On compte en outre des minorités "azérophones" en Turquie, en Géorgie, en Russie et dans le Kurdistan Irakien (où la langue possède un statut officiel mais est décrite comme turkmène).

Les débuts de la tradition littéraire Azerbaïdjanaise en langue turcique sont largement liés au nom de Mehmed bin Suleyman Füzuli (1ère moitié du XVIème siècle), qui a notamment traduit des œuvres de Nizami Gəncəvi (voir ci-dessous), le grand dramaturge azéri  de la fin du XIIème siècle, d'expression persane.


Səməd Vurğun (cf. photo du début d'article) est la grande figure de la littérature azérie contemporaine (première moitié du XXème siècle). Je vis d'ailleurs à deux pas du Théâtre dramatique Russe, qui porte son nom.

L'alphabet utilisé en Azerbaïdjan pour la langue fut longtemps l'arabe-persan (qui reste celui des azéris d'Iran), abandonné au début des années 1920 au profit d'un alphabet latin légèrement différent ce celui en vigueur aujourd'hui. A partir de 1939 et jusqu'en 1991, le cyrillique est l'alphabet officiel. Aujourd'hui, l'alphabet est à nouveau latin, avec quelques adaptations, telles que le "ə", le "ı" (i sans le point), le "ğ", le "ş", le "ç", le "ü" et le "ö". Des adaptations similaires existaient par rapport au cyrillique russe (ә, ҹ, ҝ, ғ, ө, ү, ј).
Certaines lettres ont une prononciation différente de leur équivalent français (le nom de la ville de Qobustan s'écrit et se prononce par exemple Gobustan, "c" se prononce "j"...).

Si le russe reste largement pratiqué, compris et étudié ici, l'Azerbaïdjanais est la seule et unique langue officielle (ce qui n'est pas le cas au Kazakhstan, en Biélorussie et au Kirghizstan, où le russe est, au côté de la langue "nationale", également officiel).
Contrairement à ce qui se passe en Lettonie ou en Estonie, la langue russe n'a pas mauvaise presse, bien au contraire, ce qui est sans doute lié au poids de l'histoire et à la faible importance de la communauté russe dans le pays.

lundi 4 octobre 2010

Carte d'identité



L'Azerbaïdjan est un république située sur la rive Ouest de la mer Caspienne, au Sud du Caucase. Le pays est bordé au Nord par la Russie (Daguestan), à l'Est par l'Arménie et la Turquie (9 Km de contiguïté avec l'enclave du Nakhitchevan) et au Sud par la République islamique d'Iran.

Sa population est en large majorité azérie (90,6% selon le CIA world Factbook) et musulmane. Les populations daguestanaises, russes et arméniennes (en quasi-totalité dans la région du Haut-Karabakh) forment une partie des minorités nationales (pour reprendre la terminologie soviétique). D'autres groupes ethniques (Lezguines, Talysh, Turcs, Géorgiens, Avars, Tsakhur, Kurdes, Udis, Juifs des montagnes...) complètent cette mosaïque.

L'histoire de la région remonte à l'âge de Pierre. Des pétroglyphes datant de 10 000 av. J-C ont étés mis à jour près de la ville de Gobustan (Qobustan). Sans entrer dans les détails (j'y reviendrai évidemment plus tard), il faut attendre 1918 pour que le pays devienne indépendant pour la première fois (de l'Empire Russe, ou plus exactement de la très éphémère République démocratique fédérative de Transcaucasie). Indépendance qui ne durera pas, puisque la "première démocratie parlementaire du monde musulman" sera transformée en République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan dès avril 1920, soit moins de 2 ans après son indépendance. Ce n'est qu'en 1991 que la nation s'émancipe (dans le sang et la douleur) de l'URSS.

Le pays compte aujourd'hui un peu plus de 8 millions d'habitants dont environ 1/4 réside dans la capitale, Bakou, située tout à l'Est du pays, sur la péninsule d'Abşeron, lieu historique de l'exploitation d'hydrocarbures, dont le pays tire une très grande partie de ses ressources.


Bienvenue en Azerbaïdjan

Bonjour.

Ce Blog a pour but de faire découvrir l’Azerbaïdjan aux francophones du monde entier. J'y travaille depuis 2 mois seulement mais je vais tenter de retranscrire au mieux mon expérience ici.

En vous souhaitant une bonne lecture.