Ilham Əliyev, Dmitri Medvedev et Serge Sargsian se sont réunis aujourd'hui à Astrakhan (sur le delta de la Volga, en Russie). Les trois chef d'Etat (respectivement azerbaïdjanais, russe et arménien) ont consacré cette journée au règlement du conflit du Haut-Karabakh. La rencontre a eu lieu à huis-clos.
La Russie, en tant que membre du Conseil de sécurité de l'ONU, du groupe de Minsk et de l'OSCE, fait figure d'arbitre dans ce conflit, d'autant qu'elle entretient de bonnes (voir d'excellentes avec l'Arménie) relation avec les deux pays.
En effet, la Russie maintient une base militaire à Gyumri, la deuxième ville arménienne et une base radar à Qabala (Azerbaïdjan).
Ce n'est pas la première fois que ce genre de réunion tripartite a lieu. Le 17 juin dernier, les trois hommes s'étaient déjà rencontrés à St-Saint-Pétersbourg pour débattre encore et toujours du même sujet.
Jouissant de la protection russe, l'Arménie occupe et administre de facto (selon l'Arménie, il s'agit d'une République indépendante) cette région montagneuse de l'Ouest du pays, qui correspond à 20% du territoire Azerbaïdjanais et compte 150,000 habitants.
Après le cessez-le-feu du 16 mai 1994, environ 800,000 azéris d'Arménie et du Haut-Karabakh ont trouvé refuge en Azerbaïdjan et 300,000 arméniens ont fait le chemin inverse. Autant dire que le sujet est très loin d'être clos et que les affrontements sont monnaie-courante aux abords de cette zone.
Les tensions ne sont pas près de s'arrêter. Encore récemment, l'Azerbaïdjan a annoncé une hausse de 89,7% de son budget défense pour 2011. Budget qui atteindra 2,2 milliards d'Euro.
Après cette visite, le président Əliyev se rendra en Ukraine pour une visite d'Etat d'une journée avec au programme une rencontre, à huis-clos encore, avec Ianoukovitch et une cérémonie en mémoire des victimes de la famine en Ukraine en 1932-1933 (Holodomor).