lundi 8 novembre 2010

Elections: Résultats


Clemenceau disait: "Une dictature est un pays dans lequel on a pas besoin de passer toute une nuit devant son poste (de radio j'imagine) pour apprendre le résultat des élections".


Hier avaient lieu à Bakou et dans tout l'Azerbaïdjan les élections législatives. Côté résultat, "comme prévu" (je n'ai pas vu passer de sondages d'opinion avant le vote, alors je me fie à ma modeste intuition), c'est la parti du président au pouvoir, Yeni Azerbaïdjan (YAP), qui ressort grand vainqueur du scrutin, avec 74 sièges sur les 125 (avec environ 80% des voix) que compte le parlement (monocaméral). Les "indépendants" (sans parti) remporteraient 36 sièges, le reste étant réparti entre plusieurs mouvements politiques organisés minoritaires. Le principal front d'opposition ne remporterait aucun siège (encore provisoire).
Le mieux élu de cette nouvelle assemblée est Cavid Qurbanov, qui a réussi a récolter 90,28% des suffrages exprimés dans son fief de Kəlbəcər (région contrôlée par l'armée arménienne... hasard ou coïncidence?). Pour trouver le résultat complet des élections: http://www.lent.az/news.php?id=48143

Pour les observateurs de l'OSCE, du Parlement européen du Conseil de l'Europe, "la conduite globale des élections ne représente pas un progrès significatif pour la démocratisation du pays". Ce qui change notablement des positions adoptés par le passé par les mêmes organismes. Au menu des griefs contre les dirigeants azéris: bourrages d'urnes, concurrence déloyale, muselage de la presse ou encore comptage douteux des voix. Les observateurs de la C.E.I se sont montrés moins critiques, ne relevant que quelques "infractions techniques mineures". 
Le secrétaire général du YAP a, quant à lui, mis les pendules à l'heure en déclarant "Je peux assurer que l'élection a été libre et juste"... A méditer.

Pas d'incidents liés à une quelconque contestation n'ont été constatés. La participation a atteint 50,24%, soit un progrès de 5 points par rapport à 2005. 
Ci-dessus le président Əliyev et sa femme, présidente de la puissante Fondation Heydar Əliyev, qui fera l'objet d'un article ultérieur.

1 commentaire:

  1. Merci.

    Sans avoir particulierement suivi la phase pre-electorale, je crois qu'effectivement le resultat etait prevu.

    J'aime beaucoup la phrase de Clemenceau. Je pense qu'elle va bientot pouvoir reservir. Pour le Belarus par exemple.

    RépondreSupprimer