Affichage des articles dont le libellé est bakou. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est bakou. Afficher tous les articles

dimanche 5 décembre 2010

Ateşgah, le temple de feu

Plusieurs siècles ont passé depuis que le territoire actuel de l'Azerbaïdjan ne fait plus partie de l'Empire Perse et peu nombreuses sont les traces qui restent du temps jadis où le Zoroastrisme était la religion majoritaire sur ces terres.


Mais depuis le 5 ou 6ème siècle avant notre ère, les zoroastriens vénèrent ce feu naturel sorti de la terre. Ce n'est pas le seul endroit d'Azerbaïdjan où l'on peut observer un tel phénomène, ni même une chose unique sur la péninsule d'Abchéron, mais le feu à cet endroit précis a été mis en valeur au XVIIIème siècle par des adorateurs hindouistes de Shiva. Le caravansérail pentagonal qui entoure le temple de feu est donc relativement récent si on le compare à l'histoire du site dans son ensemble. Les hindouistes pratiquaient encore au début du siècle dernier des pratiques ascétiques extrêmes comme, par exemple, le fait de s'allonger sur du charbon ardent. L'histoire du lieu est racontée dans les bâtiments du caravansérail, garnis de mannequins assez inquiétants.


Pour démystifier un peu les choses, il est important de préciser que le feu n'est plus, depuis plusieurs années, d'origine naturelle. Remercions donc le service de gaz urbain de Bakou de nous permettre d'avoir une certaine idée de ce que pouvait être le lieu il y a 200 ans. D'autres endroits autour de Bakou brûlent encore de manière naturelle, mais aucun n'a été mis en valeur comme le temple de feu de Suraxani (à 5km du centre-ville de Bakou, au beau milieu des champs de pétrole).

samedi 23 octobre 2010

La Tour de la Vierge

Difficile de tenir le rythme sur ce blog... Mais intéressant.


J'ai décidé aujourd'hui d'aborder un sujet assez facile, puisque les informations sont nombreuses. Cette tour située aux confins de la vieille ville est LE symbole absolu de la ville de Bakou (loin devant le pétrole et le président à mon sens).
Son nom azéri (Qız Qalası) se traduit en général par "tour de la jeune fille" ou "tour de la vierge", probablement en raison de son inviolabilité, au sens militaire du terme. Ce nom a pourtant donné lieu à une légende tenace. 
Un notable dirigeant local aurait décidé d'épouser sa propre fille dont il était amoureux. Cette dernière, tiraillée entre le dégoût de l'inceste et la désobéissance à son père, demanda à son prétendant de lui construire une tour afin qu'elle puisse d'abord toiser l'immensité de son domaine. Le père accepta et fit bâtir cette tour, de laquelle se jeta la jeune fille pour mettre fin à l'histoire.

La tour du XIIème siècle mesure 29 mètres de haut, répartis entre 8 étages à peu près vierges (sans jeu de mot). Quelques photos et boutiques occupent les lieux et le toit est accessible. La vue sur la vieille ville et la mer Caspienne est imprenable.