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lundi 17 janvier 2011

Masters de Judo: Résultats


La Marseillaise a retenti trois fois ce week-end à Bakou à l'occasion des masters de Judo, compétition qui rassemble les meilleurs athlètes de la planète.
Gévrise Emane samedi en moins de 63kg et Lucie Decosse dimanche en moins de 70 pour les femmes ont ainsi décroché l'or. Émotion pour Celine Lebrun qui prenait sa retraite à la suite de cette compétition. A 34 ans, cette championne du monde, quintuple championne d'Europe et médaillée d'argent olympique à Sydney échoue en finale face à la chinoise Xiuli Yang.
Teddy Riner, malgré une demi-finale laborieuse face au japonais Suzuki, s'est imposé en finale face à l’Égyptien Islam El-Shebaby, blessé à l'issu de sa demi-finale.

Côté azerbaïdjanais, la moisson a été satisfaisante, avec une médaille de bronze (Tarlan Karimov en moins de 66kg samedi) et deux titres (Elnur Məmmədli en moins de 81kg et Elkhan Mammadov en moins de 90kg). L'évènement était diffusé en direct à la télévision nationale et les filles du président ont assisté aux victoires de dimanche. La salle, pleine au moment des combats des azéris, avait tendance à se vider rapidement en leur absence. Chose surprenante, l'entrée était totalement gratuite et aucune mesure de sécurité n'était en vigueur à l'entrée.

mercredi 5 janvier 2011

Sport: Masters de Judo


Les 15 et 16 janvier prochain aura lieu à Bakou "la plus belle compétition de la planète judo hors Jeux Olympiques et grands championnats" (selon letegramme.com): les Masters. La fédération française enverra ses têtes d'affiches: Teddy Riner, Lucie Decosse, Frédérique Jossinet ou encore Benjamin Darbelet, tous médaillés olympique. Il s'agit seulement de la deuxième édition de cette compétition, qui s'était tenue l'an passé à Suwon en Corée du Sud.

En Azerbaïdjan, ce sport jouit d'une certaine popularité et certains judokas azerbaïdjanais font partis des tous meilleurs mondiaux. Au Jeux Olympiques de Pékin en 2008, le judo avait rapporté 2 des 7 médailles du pays, dont le seul titre (soit dit en passant, les autres médailles ont étés obtenues en lutte libre, lutte gréco-romaine et boxe...). Elnur Məmmədli est l'un des grands talents de ce sport. C'est lui qui, alors qu'il n'avait même pas fêté ses vingt ans, remporta la médaille d'Or à Pékin en moins de 73kg. Plus expérimenté, Movlud Miraliyev était monté sur la troisième marche du podium en moins de 100kg.

La compétition aura lieu au Complexe sportif olympique "Serhedchi". La dotation du tournoi est de 200.000 USD avec 6.000 USD pour chaque vainqueur, 4.000 pour les médaillés d'argent et 2.000 pour les troisièmes. L'évènement est sponsorisé (entre autre) par Rosneft, Gazprom et VTB.

lundi 3 janvier 2011

Minorité nationale: Les Talyshes

Au Sud de l'Azerbaïdjan, à la frontière iranienne, s'élève une chaîne de montagne qui culmine à près de 2500 mètres (plus de 3000 côté iranien): les montagnes Talyshes. Elles sont le territoire historique d'une minorité de persanophones (où plutôt d'un dialecte du Perse: le Talyshe) au sein d'une majorité de turcophone. Ce territoire tampon, autrefois puissant Khanat perse, fut rattaché à l'empire Russe en 1828 lors du traité de Türkmenchay, en même temps que ceux de Nakhitchevan et d'Erevan.

On estime de 75 000 (selon les autorités azerbaïdjanaises) à 500 000 (selon les organisations Talyshes) le nombre de talyshophones en Azerbaïdjan et de 140 à 500 000 de l'autre côté de la frontière. Les locuteurs de Talysh représentent une large part dans l'extrême-sud de l'Azerbaïdjan, avec 80% à Astara (ancienne capitale du Khanat), près de 50% à Lerik (principale ville dans la montagne) ou encore 20% à Lenkoran (également ancienne capitale).


En 1993, l'ancien Khanat Talysh, qui représente 7 districts de l'actuelle république d'Azerbaïdjan, fut sécessionniste et une éphémère (3 mois) République autonome Talysh-Mughan vit le jour. Les Talyshes sont la 4ème minorité nationale d'Azerbaïdjan selon les autorités, derrières les Lezguines, les Russes et les Arméniens (dans cet ordre). Un certain activiste communautaire existe chez les Talyshes d'Azerbaïdjan, avec notamment des plaintes auprès du Conseil de l'Europe pour non-respect des droits des minorités contre le gouvernement. 

dimanche 12 décembre 2010

Vive le hijab!


Les français de passage en Azerbaïdjan sont souvent surpris de voir à quel point les femmes ici s'habillent à l'européenne et notamment ne portent pas de voiles islamiques. De fait, il est très rare de croiser dans la rue une femme portant le hijab, ce qui fait régulièrement dire à certains que l'on voit plus de voiles à Paris qu'à Bakou... Allez savoir.

Et pourtant, vendredi dernier, un petit millier de personne s'est rassemblé près du Ministère de l'Education nationale, en réaction aux propos de Misir Mardanov (le Ministre) qui rappelais jeudi: "Tous les collégiens doivent venir en classe en uniforme scolaire, et ils peuvent porter n'importe quoi d'autre à l'extérieur de l'école." M. Mardanov a clairement rappelé que la laïcité était inscrite dans la constitution et qu'à ce titre les signes religieux n'avaient pas leurs places dans les lieux publics.

Environ 95% de la population est de tradition musulmane avec un environ 30% de sunnites et 70% de chiites (qui, rappelons le, est la confession majoritaire de la République Islamique d'Iran voisine). Les autorités azerbaïdjanaises craignent en permanence la menace islamiste (proximité de l'Iran et du Daguestan) et ont fait face à un renouveau de la ferveur religieuse après l'indépendance (à l'instar des autres ancien pays soviétiques). Toutes les organisations religieuses doivent êtres enregistrés et certaines ont subi des formes de répression (destruction d'un mosquée de la communauté Taliche en 2009). C'est dans ce contexte que certains opposants dénoncent une persécution religieuse sous couvert de lutte contre le terrorisme.

12 personnes ont étés interpellées, selon la police.

dimanche 5 décembre 2010

Ateşgah, le temple de feu

Plusieurs siècles ont passé depuis que le territoire actuel de l'Azerbaïdjan ne fait plus partie de l'Empire Perse et peu nombreuses sont les traces qui restent du temps jadis où le Zoroastrisme était la religion majoritaire sur ces terres.


Mais depuis le 5 ou 6ème siècle avant notre ère, les zoroastriens vénèrent ce feu naturel sorti de la terre. Ce n'est pas le seul endroit d'Azerbaïdjan où l'on peut observer un tel phénomène, ni même une chose unique sur la péninsule d'Abchéron, mais le feu à cet endroit précis a été mis en valeur au XVIIIème siècle par des adorateurs hindouistes de Shiva. Le caravansérail pentagonal qui entoure le temple de feu est donc relativement récent si on le compare à l'histoire du site dans son ensemble. Les hindouistes pratiquaient encore au début du siècle dernier des pratiques ascétiques extrêmes comme, par exemple, le fait de s'allonger sur du charbon ardent. L'histoire du lieu est racontée dans les bâtiments du caravansérail, garnis de mannequins assez inquiétants.


Pour démystifier un peu les choses, il est important de préciser que le feu n'est plus, depuis plusieurs années, d'origine naturelle. Remercions donc le service de gaz urbain de Bakou de nous permettre d'avoir une certaine idée de ce que pouvait être le lieu il y a 200 ans. D'autres endroits autour de Bakou brûlent encore de manière naturelle, mais aucun n'a été mis en valeur comme le temple de feu de Suraxani (à 5km du centre-ville de Bakou, au beau milieu des champs de pétrole).

dimanche 28 novembre 2010

Minorité nationale: Les Lezguines


Récemment de passage à Qusar, à 180 km de Bakou sur la frontière russo-azérie, j'ai eu l'occasion de me rendre en terre Lezguine. 
Ce peuple, réparti entre le Daguestan et le nord de l'Azerbaïdjan essentiellement, se distingue avant tout par sa langue, le Lezguine, qui appartient au groupe nakho-daghestanien de la famille caucasienne (c'est à dire loin de l'indo-européen et des langues turques). Cette langue ne possède pas moins de 18 cas (moi qui ai toujours du mal avec les 4 de l'allemand et les 6 du russe!!) et est parlée par environ 500 à 800.000 personnes selon les sources. Elle possède un statut officiel au Daguestan (qui, rappelons le, est une République au sein de la Fédération de Russie, ce qui lui permet ce genre d'adaptation de la constitution).


Ceci-dit, comme beaucoup de langues caucasiennes, le Lezguine se divise en 3 dialectes principaux, eux-mêmes divisés en 15 sous-dialectes (selon le Wikipédia français). En fait, chaque vallée, voire chaque village, possède sa propre langue, parfois avec un degré d'inter-compréhensibilité (je ne sais pas si le mot existe) étonnement faible.
Les Lezguines sont le troisième peuple du Daguestan en terme de la population, devant les Avars et les Darguines mais sont presque 3 fois plus nombreux que les russes. En Azerbaïdjan, c'est même le 2ème groupe, avec 2,2% de la population, là encore devant les Russes.


Qusar, située au pied du Caucase, est parfois considérée comme la capitale des Lezguines. Je n'ai cependant pas pu déterminer la proportion de Lezguines qui y vivent. L'autre signe distinctif de ce peuple est sa tradition musulmane sunnite (avec une minorité Chiite), ce qui ne le distingue pas réellement de ses voisins immédiats.

jeudi 25 novembre 2010

Record du monde

Un peu en panne d'inspiration malgré la volonté d'écrire quelque chose ce soir, je suis tombé dans google actualité sur un communiqué du CNRS au sujet du pays dans lequel je vis. (http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2022.htm).


L'Azerbaïdjan (qui l'eut cru?) abrite le plus vieux gisement de sel exploité par l'homme (exploitation qui a cessé depuis bien longtemps). Evidemment la nouvelle ne va bouleverser aucun de mes lecteurs mais elle permet de souligner, au passage, que la région possède une forme de civilisation développée depuis environ 7000 ans. Cette découverte efface des tablettes l'ancien (je n'ai, ceci-dit, pas réussi à trouver la région), qui n'était que de 5000 ans.
La mine de sel où ont étés retrouvés quelques outils et céramiques se trouve dans l’ex-clave du Nakhitchevan, non loin de la Turquie, l'Iran et l'Arménie, plus exactement à Duzdağ.

Si cette nouvelle se retrouve sur le site du CNRS, c'est que les fouilles du lieu, en pleine vallée de l'Araxe (dont je viens, peut-être comme vous, de faire la découverte), ont étés effectués avec le soutien et l'appui du Ministère des Affaires Etrangères français.

vendredi 12 novembre 2010

Qurban Bayramı et autres jours fériés en Azerbaïdjan.

Mardi prochain 16 novembre sera férié en Azerbaïdjan et dans une bonne partie du monde musulman à l'occasion de la fête de l'Aïd-el-Kebir  (Qurban Bayramı en Azerbaïdjanais) qui marque la fin de la période de pèlerinage à La Mecque (un des cinq piliers de l'Islam, cf. cours d'histoire de 5ème).

Plus que la signification de cette fête, la façon dont elle est célébrée ici où les traditions qui s'y rattachent, c'est sur le principe même de jour férié en Azerbaïdjan que je souhaite m'attarder.


En effet, ce pays est peut-être le champion du monde du jour chômé avec pas moins de 26 jours fériés chômés en cette année 2010!!!!. Comme si cela ne suffisait pas, le 9 novembre dernier a été déclaré jour du drapeau et fût donc chômé pour la première fois cette année. De plus, comme dans tous les pays issus du démantèlement de l'Union soviétique, si un jour férié tombe un samedi, le vendredi qui précède sera chômé, s'il tombe un dimanche c'est le lundi qui suit qui est chômé.
De plus, certaines fêtes donnent lieu a plusieurs jours fériés d'affilée. Le nouvel an persan (Norouz) en est le meilleure exemple, puisqu'il donne lieu, en mars, a une semaine fériée (si si!!).

Pour une liste exhaustive des jours fériés cette année, consultez le lien suivant: http://www.qppstudio.net/bankholidays2010/azerbaijan.htm

En revanche, l'Etat s'arrange pour organiser les ponts. Par exemple, mardi et mercredi étant fériés la semaine prochaine, pour éviter d'avoir deux jours de repos le week-end, un jour de travail lundi, puis à nouveau de jours de repos, le lundi sera rendu férié. Chose étonnante après ce que je viens de dire, le samedi sera, en compensation de ce lundi, travaillé.

Sans même avoir fait de recherches approfondies, je lance un défi: me trouver un pays où l'Etat accorde davantage de jours chômés. Bonne chance.

samedi 23 octobre 2010

La Tour de la Vierge

Difficile de tenir le rythme sur ce blog... Mais intéressant.


J'ai décidé aujourd'hui d'aborder un sujet assez facile, puisque les informations sont nombreuses. Cette tour située aux confins de la vieille ville est LE symbole absolu de la ville de Bakou (loin devant le pétrole et le président à mon sens).
Son nom azéri (Qız Qalası) se traduit en général par "tour de la jeune fille" ou "tour de la vierge", probablement en raison de son inviolabilité, au sens militaire du terme. Ce nom a pourtant donné lieu à une légende tenace. 
Un notable dirigeant local aurait décidé d'épouser sa propre fille dont il était amoureux. Cette dernière, tiraillée entre le dégoût de l'inceste et la désobéissance à son père, demanda à son prétendant de lui construire une tour afin qu'elle puisse d'abord toiser l'immensité de son domaine. Le père accepta et fit bâtir cette tour, de laquelle se jeta la jeune fille pour mettre fin à l'histoire.

La tour du XIIème siècle mesure 29 mètres de haut, répartis entre 8 étages à peu près vierges (sans jeu de mot). Quelques photos et boutiques occupent les lieux et le toit est accessible. La vue sur la vieille ville et la mer Caspienne est imprenable.

samedi 16 octobre 2010

L'Azerbaïdjan: 40.000 ans d'histoire

A une soixantaine de kilomètres de Bakou, en bord de mer Caspienne, se trouve le lieu de peuplement le plus ancien connu en Azerbaïdjan, qui est protégé depuis 2007 par l'UNESCO (ou ONUESC pour faire plus français): La réserve de Gobustan.


 Une partie seulement de la réserve est ouverte au public: il s'agit d'une étonnante colline couverte d’impressionnants rochers que l'on ne retrouve pas aux alentours (Boyukdash). Ces rochers présentent environ 6000 gravures dont certaines auraient environ 40.000 ans (http://whc.unesco.org/fr/list/1076) et témoignent du mode de vie de l'époque: scènes de chasse, de pêche et d'élevage.
Les premiers occupants permanents des lieux se seraient installés ici suite à un tremblement de terre durent trouver de nouveaux abris dans les terres.



Le site a été très étudié par un ethnologue norvégien: Thor Heyerdahl, qui émet notamment l'hypothèse que les Vikings puissent être originaires d'Azerbaïdjan, en se basant sur des faits historiques: ressemblance des mythologies, fuite des troupes romaines au 1er siècle (les romains étaient effectivement présents à cette époque, d'ailleurs un rocher gravé en romain se trouve à l’entrée de la réserve)...


mercredi 6 octobre 2010

Azərbaycan bayrağı



Azərbaycan bayrağı: Le drapeau national Azerbaïdjanais.

Si j'ai décidé de parler de ce symbole national, c'est après avoir assisté à l'inauguration de la "Place du drapeau National" depuis le front de mer de Bakou le 1er septembre dernier.
Perché en haut d'un mat de 162 mètres, le drapeau qui orne cette place était censé être le plus grand du monde, à la hauteur des ambitions de la jeune République. Qu'il soit ou non le plus grand, il n'en garde pas moins des dimensions impressionnantes: 70 mètres par 35, 350 kilos. Il est visible partout depuis le centre-ville et est situé au sud de la ville, près de la base navale Bayil.
Cela faisait presque trois ans que le projet avait été lancé (17 novembre 2007). Les présidents russe (D. Medvedev) et azéri (I. Əliyev) étaient présents à l'inauguration en grande pompe, accompagnée par des feux d'artifices un peu partout dans Bakou. Le président a choisi le 9 novembre pour l'établissement d'un jour national du drapeau.



Le drapeau actuel a été choisi le 5 février 1991 pour représenter le pays. Une version similaire (avec le croissant et l'étoile excentrés vers la gauche) était utilisé entre 1918 et 1920, lors de la première indépendance du pays. La bande bleue représente l'influence culturelle turque. Le rouge symbolise le progrès et la modernisation. Le vert est la couleur de l'Islam, qui est également représenté par le croissant. Certaines sources donnent aussi comme symbolique pour cette dernière couleur l'abondance de fruits...
L'étoile à huit branche symbolise les "ethnies turques du monde":
-Azéris
-Chagatai (Turkmènes)
-Tatars
-Ottomans (Turcs)
-Turkomans (Turkmènes d'Irak)
-Seldjouks (Azéris d'Iran)
-Kipchaks (Kazakhs et Kirghizes).
-Ouzbeks

Pour rappel, le drapeau de la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan (dernière des 7 versions ayant existé) était le suivant:


mardi 5 octobre 2010

Parlez-vous Azéri?



Une grande partie de l'identité culturelle azérie peut se définir à travers sa langue: l'Azerbaïdjanais (ou Azéri-turc). Vous l'aurez compris, il s'agit d'une langue turcique extrêmement proche du turc de Turquie (travaillant avec des Turcs et des Azéris, je me rends compte chaque jour de l'inter-compréhension). Le Gagaouze (Moldavie), le Tatar de Crimée et le Turkmène sont également très proches.

Cette langue est parlée au-delà des frontière du pays et notamment en Iran, où l'on dénombre davantage de locuteur de l'Azéri (environ 15 millions) que d'habitants en Azerbaïdjan (environ 8 millions, cf. publication précédente). On compte en outre des minorités "azérophones" en Turquie, en Géorgie, en Russie et dans le Kurdistan Irakien (où la langue possède un statut officiel mais est décrite comme turkmène).

Les débuts de la tradition littéraire Azerbaïdjanaise en langue turcique sont largement liés au nom de Mehmed bin Suleyman Füzuli (1ère moitié du XVIème siècle), qui a notamment traduit des œuvres de Nizami Gəncəvi (voir ci-dessous), le grand dramaturge azéri  de la fin du XIIème siècle, d'expression persane.


Səməd Vurğun (cf. photo du début d'article) est la grande figure de la littérature azérie contemporaine (première moitié du XXème siècle). Je vis d'ailleurs à deux pas du Théâtre dramatique Russe, qui porte son nom.

L'alphabet utilisé en Azerbaïdjan pour la langue fut longtemps l'arabe-persan (qui reste celui des azéris d'Iran), abandonné au début des années 1920 au profit d'un alphabet latin légèrement différent ce celui en vigueur aujourd'hui. A partir de 1939 et jusqu'en 1991, le cyrillique est l'alphabet officiel. Aujourd'hui, l'alphabet est à nouveau latin, avec quelques adaptations, telles que le "ə", le "ı" (i sans le point), le "ğ", le "ş", le "ç", le "ü" et le "ö". Des adaptations similaires existaient par rapport au cyrillique russe (ә, ҹ, ҝ, ғ, ө, ү, ј).
Certaines lettres ont une prononciation différente de leur équivalent français (le nom de la ville de Qobustan s'écrit et se prononce par exemple Gobustan, "c" se prononce "j"...).

Si le russe reste largement pratiqué, compris et étudié ici, l'Azerbaïdjanais est la seule et unique langue officielle (ce qui n'est pas le cas au Kazakhstan, en Biélorussie et au Kirghizstan, où le russe est, au côté de la langue "nationale", également officiel).
Contrairement à ce qui se passe en Lettonie ou en Estonie, la langue russe n'a pas mauvaise presse, bien au contraire, ce qui est sans doute lié au poids de l'histoire et à la faible importance de la communauté russe dans le pays.